lundi 22 avril 2013

L’Œuvre sans nom (suite)



Prenant prétexte qu’en raison d’une maîtrise insuffisante de la langue, le texte de la pièce L’Œuvre sans nom (Bezimienne dzieło) m’était passé au-dessus de la tête, j’ai fait dévier mon billet précédent sur son auteur, Witkacy, sur ses idées ainsi que sur son œuvre romanesque, théâtrale, et comme peintre. Digression s’il en est, qui pouvait prétendre se justifier du fait que cette pièce témoignait précisément de ce que pensait Witkacy et de la façon qui lui semblait la plus appropriée de le faire passer sur scène. Digression assez massive donc, et plus proche des généralités que du sujet même de la pièce.

Billet agrémenté en final de quelques points d’interrogation qui sont miens : dans quelle mesure cette œuvre – dont les racines polonaises sont certaines mais ne s’y renferme pas comme d’autres, profondément reconnues sur place mais à la limite hermétique pour qui vient ou viennent d’ailleurs – est-elle destinée à rebondir d’une époque à l’autre (L’Entre-deux-Guerres, la mainmise puis la chute du Régime soviétique, voire les soubresauts planétaires actuels…) et à être accueillie dans d’autres contrées que celle qui l’a vu naître ?

C’est sur le chemin d’une autre digression que je m’engage maintenant – plus proche de la représentation à laquelle j’ai assisté… mais sans trop : pas d’illusion. Le point de départ est le programme que l’on pouvait se procurer en entrant dans la salle Bogusławski du Teatr Narodowy. Surtout pour l’essai de longueur mesurée de Tomasz Plata qu’on y découvrait, plus quelques références biographiques aidant à mieux appréhender l’état d’esprit de l’auteur à l’époque où il écrivit la pièce.

Ne pas confondre ce Tomasz Plata avec celui – de formation économique et marketing – qui est un des responsables de TVN. À l’approche de la quarantaine, le signataire de l’essai est, selon le curriculum que j’ai trouvé par ailleurs, chroniqueur journalistique et auteur de quelques ouvrages, sur le théâtre justement.

Que nous dit-il pour commencer ? Que Witkacy est un de rares artistes polonais à avoir été témoin direct de la Révolution de 1917. On l’a vu dans le précédent billet : à 30 ans, au cours de la Première Guerre mondiale, il s’était engagé dans une unité d’élite de l’armée du tsar Nicolas II. Il y avait reçu une formation d’officier et avait été blessé quelque part sur le front, sur le teritoire de l’actuelle Biélorussie. Il est finalement ramené à Saint-Pétersbourg pour y être soigné. Je garde cette dénomination pour la ville mais – de 1914 à 1924, donc pendant toute la période considérée – elle s’est appelée Petrograd.

Mais que s’était-il passé avant ? Et que se passera-t-il ensuite ? Ce qui suit reprend le fil directeur de Tomasz Plata, en le mêlant à quelques autres apports.

Witkacy – avant 1915

Après avoir terminé à Cracovie une formation à la peinture et été l’amant de la célèbre actrice Irena Solska (elle était de 8 ans plus âgée que lui mais en avait 22 de moins que son mari, directeur du Théâtre de Cracovie), Witkacy avait écrit en 1910 un assez gros ouvrage (Les 622 chutes de Bongo ou La Femme démoniaque), qui ne sera pas publié de son vivant. C’est un roman autobiographique, à clés : on a pu mettre des noms de proches ou de connaissances pour une quinzaine de personnages au moins. Bongo, c’est lui ; la Femme démoniaque, c’est Irena Solska.

Son séjour en Bretagne et l’intérêt qu’il commence à porter à Gauguin datent de 1911. En 1912, il se fiance avec Jadwiga Janczewska – au début de 1914, elle se suicide avec le pistolet de Witkacy. Fortement déprimé, celui-ci accepte la proposition d’un de ses compagnons d’enfance – l’ethnologue Bronisław Malinowski – de l’accompagner en Nouvelle-Guinée, en tant que photographe. Sur place, quelques tensions entre eux : il revient en Europe. Attentat de Sarajevo – la 1ère Guerre mondiale éclate. Dans une Pologne toujours partagée depuis plus d’un siècle, entre l’Autriche habsbourgeoise, la Russie tsariste et la Prusse, les opinions sont partagées – chacun choisit son camp. Pour Witkacy, c’est du côté russe qu’il faut se ranger en vue de faire retrouver l’indépendance à son pays. D’où le fait qu’il ait rejoint Saint-Pétersbourg.

Witkacy et les révolutions de 1917

Revenons dans cette ville mais fin 1916, quand Witkacy se remet de ses blessures. La Russie est en pré-ébullition : à 85 % encore rurale, elle éprouve cependant une violente accélération d’industrialisation et la naissance d’un prolétariat ouvrier surtout urbain. La guerre, où l’armée mal équipée subit des revers, est impopulaire. L’économie périclite, l’hiver s’annonce particulièrement rude, l’administration tsariste est au-dessous de tout, des groupements de paysans, d’ouvriers, de soldats… se constituent, ne serait que pour faire face aux nécessités au-jour-le-jour.

La Révolution de 1917 se fait en deux temps : la Révolution de février dont l’un des pôles est Saint-Pétersbourg  et qui se traduit par l’abdication de Nicolas II ; celle d’Octobre part également de Saint-Pétersbourg mais le pouvoir, acquis aux bolcheviques, glisse vers Moscou où notamment la police secrète, la Tchéka, s’implante rapidement. Or Witkacy se trouve successivement dans ces deux villes. Le journal qu’il avait alors tenu aurait disparu pendant l’Insurrection de 1944 à Varsovie : on ne dispose que de sources indirectes.

On sait, par exemple qu'au début, à Saint-Pétersbourg même, les soldats qui l’entouraient l’avaient choisi comme leur commissaire politique. Mais un contexte beaucoup plus radical a prévalu ensuite et s’est déplacé vers Moscou. Il y avait l’étiquette qu’on pouvait lui coller du fait de son appartenance précédente à une unité tsariste d’élite. Il a ensuite exprimé dans ses œuvres et sa correspondance ce qu’une telle révolution avait pour lui d’effrayant. Tout cela plaide pour affirmer que cette période n’a pas été pour lui de tout repos. Juste après, il a dit s’être senti psychologiquement complètement étripé et ramolli (Po powrocie do kraju, byłem po tym wszystkim kompletnym flakiem psychicznym! Le flak psycholożik, ba, haj!)

Le conflit soviéto-polonais de 1919 à 1921

Lorsqu’il revient à mi-1918, la 1ère Guerre mondiale a pris fin et la Pologne a recouvré son indépendance. Mais ce qui s’est passé est loin d’avoir cessé de produire ses effets – et Witkacy y est particulièrement sensible. Les deux années qui suivent voient la prise du pouvoir communiste en Russie faire tache d’huile avec des tentatives en Allemagne, en Autriche, en Finlande et en Hongrie, notamment. Lénine estime que l’ensemble de l’Europe – industrialisée et marquée par un prolétariat ouvrier qui correspond mieux aux thèses marxistes que la Russie rurale – est sur le point de basculer.

D’où l’intérêt stratégique de contrôler la Pologne pour opérer la jonction entre la révolution acquise à l’Est et supposée inévitable à l’Ouest. C’est ainsi que, pour la Pologne, la guerre reprend dès le début de 1919, cette fois avec les Soviétiques. Relativement isolée mais néanmoins militairement conseillée par des Français (dont le capitaine de Gaulle, qui a alors une trentaine d’années et reste sur place pendant ces deux ans), la Pologne est en bien des endroits en position d’infériorité mais réussit à mi-1920 à sauver Varsovie. En mars 1921, la Paix de Riga officialise une ligne de partage nord-sud qui coupe en deux la Biélorussie et l’Ukraine.

1921 - Witkacy rédige Bezimienne dzieło

Si on s’en tient à l’histoire du théâtre en Pologne, ce qui caractérise Witkacy est d’avoir appréhendé la révolution sous l’angle des classes sociales : les ouvriers se révoltent contre la bourgeoisie, celle-ci critique l’aristocratie, etc. Même si l’issue doit en être cataclysmique. D’où la portée universelle de son écriture qui s’évade ainsi du contexte local polonais. Car la manière polonaise habituelle de penser la révolution fait problème : sur tout le 19ème siècle et à l’entrée dans le 20ème, la littérature romantique et postromantique ne raisonne pas en termes de classes mais privilégie, presque religieusement, le caractère national de l’ardeur révolutionnaire : il s’agit de soulèvements contre l’occupant. Démarche qui, à la limite, est fort éloignée de celle de la Grande révolution (française).

L’Œuvre sans nom et la Comédie non-divine

Il ne faudrait quand même pas passer sous silence la Comédie non-divine (Nie-Boska komedia) de Zygmunt Krasiński, écrite près d’un siècle plus tôt par ce descendant de la haute aristocratie polonaise alors en exil à Paris, alors qu’il n’avait que 21 ans. En 1833, Marx n’a même pas terminé ses études secondaires – ses écrits significatifs ne commenceront à venir qu’une dizaine d’années plus tard. Or, de toute évidence, la Comédie  non-divine de Krasiński est basée sur un conflit de classes. D’un côté, des aristocrates, personnifiés par le comte Henri, fidèle à sa classe ; de l’autre, la populace et ses chefs – Léonard, le plus radical, et Pancrace plus aménageant. La scène cruciale est celle d’une confrontation remarquablement équilibrée, au cours de laquelle Henri et Pancrace présentent leurs raisons. Les révolutionnaires vont l’emporter – c’est l’Enfer comme chez Dante, mais sur Terre. Henri tombera dans un précipice. Dans la scène finale, Krasiński, profondément croyant et qui s’attend à ce que cette période soit l’occasion d’un renouvellement du christianisme, fait se dessiner une croix dans le ciel : le Galiléen (le Christ) a vaincu.

L’Œuvre sans nom et La Comédie non-divine ont bien des points en commun : elles se réfèrent à une lutte de classes ; la révolution y est considérée comme débouchant sur le chaos et une impasse ; on ne s’y cantonne plus, comme l’ont fait leurs contemporains respectifs, au contexte polonais – l’espace de référence est européen, la visée est universelle. On y trouve, en revanche, des différences notables : Krasiński défend un catholicisme institutionnel alors que le fait que Dieu soit mort n’émeut pas Witkacy qui se réfère à l’art et non plus à la religion ; le premier s’attend à des révolutions nationales et à un apport démocratique venus de l’Ouest, alors que le second a pu voir une révolution qui s’est produite à l’Est, dont il estime qu’elle est destructrice de la démocratie.

L’apport de Bezimienne dzieło

Pour Tomasz Plata, Witkacy apporte un regard frais, s’agissant des actuelles discussions intellectuelles où l’on voit revenir les postulats révolutionnaires d’antan. Cela pourrait éventuellement aider à comprendre la révolution solidarność… et, aujourd’hui, des mouvements de protestation populaires, aussi bien à droite (religieuse dévotion smolenskienne, marches sportives en faveur de l’indépendance, manifestations à l’Ouest contre les immigrants), qu’à gauche (mouvements Occupy et consorts).

Bezimienne dzieło arrive ici à point nommé, où l’auteur cherche à montrer qu’il ne peut pas y avoir de vraie révolution. Dès la première scène, deux mondes sont en présence : des fossoyeurs qui creusent une tombe et leur patron, un comte qui leur donne des ordres : mais il n’y a rien d’une relation de maître à esclave – aucune trace de violence. À la limite, il n’y a pas de différence entre prolétaires et aristocrate – chacun joue son rôle. Pour le comte, creuser une tombe évite de penser à la mort, tandis que le chef d’équipe des fossoyeurs écrit des poèmes. Pour l’un comme pour l’autre, ça tourne autour d’une survie métaphysique.

Et pas seulement eux, car d’autres personnages de la classe supérieure apparaissent. Ils sont blasés, et à la recherche de quelque chose d’autre, d’inhabituel, de métaphysique. La proximité travailleurs-aristocrates se confirme même : l’un d’eux, un prince, annonce avec enthousiasme avoir découvert que le chef d’équipe des fossoyeurs était son père – quelque chose enfin pour rompre l’ennui du désespoir.

Witkacy joue dès qu’il s’agit de définir ce qu’est une classe sociale et comment on en fait partie : chacun des personnages appartient à une classe sociale ; mais, en même temps, le système s’écroule sous nos yeux. Qu’en est-il d’un système où un fossoyeur se révèle être le père d’un héritier de la couronne ? Contre qui se révolter ? Comment renverser la noblesse si certains d’entre eux de leur plein gré font partie du complot ?

Bien sûr que l’on fait semblant, mais… il se trouve que les conversations de salon sur la révolution débouchent sur une révolution véritable. On causait d’une révolution civilisée et ordonnée – on aboutit à un désastre. C’est le croquemort-poète qui l’emporte et se transforme en un révolutionnaire-dictateur. Les autres qui n’ont fait qu’ouvrir une première brèche et jouer les utilités.

Une leçon à tirer

Pour Tomasz Plata, la principale leçon que nous donne Witkacy est qu’il ne faut pas jouer à un tel jeu en partant d’un rêve de révolution : le mot même de rêve suscite de l’émotion et cela peut conduire à des torrents de sang. Ce qui est au fond suggéré est que toute pensée révolutionnaire est dangereuse, et qu’à fantasmer sur la révolution, on génère la violence. S’il vivait aujourd’hui, Witkacy adhèrerait sans doute à une vision conservatrice du Centre. La façon dont il réagit livre en tout cas une piste d’interprétation particulièrement intéressante que l’on serait  bien avisé de la prendre au sérieux.

En écrivant Bezimienne dzieło, il s’est manifesté comme un des pires ennemis de la révolution, alors qu’il avait été, à la source, le témoin direct de la situation et des classes en présence. Une force subversive se dégage paradoxalement de son interprétation conservatrice, à même de  couper court à cet ennui désespérant qui avait motivé le déroulement de l’action de la pièce.

Quatre sous-digressions

Février / octobre 1917 et ensuite

Le séjour de Witkacy dans la Russie qui de tsariste devint soviétique, s’étend sur 3 ans : de 1915 à 1918. La première partie est surtout marquée par la guerre (il rejoint l’armée du tsar, y est formé, envoyé au front et blessé) ; la seconde l’est par la révolution : alors qu’il est en convalescence puis jusqu’à son retour au pays à la fin de la 1ère Guerre Mondiale.

Les sources lacunaires correspondant à cette seconde période laissent à penser que, de façon générale, Witkacy ne se sentait pas à l’aise. Mais la différence est notoire entre le temps qui s’écoule jusqu’à la Révolution d’octobre 1917 et après. Malgré les difficultés réelles qui existent en Russie et le bouillonnement qui s’y intensifie, les clivages ne sont pas encore trop radicaux au moment de la Révolution de février, de l’abdication de Nicolas II et les mois suivants. Psychologiquement pour Witkacy, le fait d’avoir été choisi comme commissaire par les soldats moins gradés qui l’entouraient, témoigne d’une ambiance pour le moins supportable. Certaines sources font même état du calme de son comportement : Okres między rewolucją lutową a pażdziernikową Witkacy spędził jednak spokojnie.

Mais, ne serait-ce qu’en raison des conditions objectives qui se transformaient au fil des mois, il eut ensuite lieu d’être beaucoup plus inquiet – et semble qu’il le fut. Sur le plan militaire, la tension allait grandissante entre des autorités qui durcissaient la discipline afin de poursuivre la guerre et les troupes qui la refusaient. Sur le plan politique, les bolcheviques initialement en position de faiblesse attendaient que la situation soit devenue insupportable pour le gouvernement provisoire et ont repris la situation à leur avantage via les soviets. Sur ces deux plans (il était un militaire gradé  / les soviets devenaient quelque chose de plus organisé qu’avant), la relative tranquillité de Witkacy s’évaporait pour de bon. Par ailleurs, la montée en puissance en 1918 et les méthodes de la police secrète (Tchéka – d’ailleurs dirigée par le Polonais Dzierżyński), en particulier à Moscou.

À la lumière de ce qui précède, il me semble légitime de s’interroger sur le parallélisme à envisager entre la dynamique de Bezimienne dzieło et celle vécue par Witkacy au cours de ces années en Russie – une phase effervescente mais supportable, suivie d’une autre, terrifiante et menant au cataclysme.

Questions ouvertes

Les questions dont je m’étais ouvert en concluant le précédent billet et rappelées au début de celui-ci sont plus ou moins des questions de principe. Qu’est-ce qui fait qu’une œuvre – ici une pièce de théâtre – se survive à elle-même, au-delà des emballements, voire du marketing du moment, et au-delà de l’espace culturel où elle a vu le jour ?

Outre que l’œuvre théâtrale de Witkacy n’a pas laissé et continue de ne pas laisser indifférent (notamment avec Les Cordonniers, La Mère et L’Œuvre sans nom), cette dernière pièce a su rebondir et être appréciée à des époques aux préoccupations bien différentes.

Reconnaissons que l’on est resté dans le champ d’intérêt polonais – mais à un niveau appréciable dans un pays qui est sans conteste reconnu tant pour la qualité de ceux qui font le théâtre que pour celle du public qui s’y rend. Le lieu – le Théâtre National, le metteur en scène – Jan Englert, les acteurs, portent témoignage qu’il ne s’agit pas d’une aventure à la légère.

Et nous avons été amenés à remarquer qu’à la différence de bien des œuvres  inscrites au répertoire national, celle-ci ne se laissait pas enfermer dans des problématiques que l’on est tenté d’y ressasser – à commencer que l’on n’y parle pas de la Pologne en tant que telle.

Je ne me hâterai pas de conclure à propos d’une œuvre dont je n’ai fait que tourner autour. La porte me semble ouverte à des tentatives de la porter en d’autres lieux et d’élargir à d’autres contextes les intéressantes remarques que Tomasz Plata a consignées dans le programme analysé ici.

La scène d’ouverture

Le début de la pièce se passe dans le cimetière où travaillent les fossoyeurs – dont le chef d’équipe poète Girtak que, par la suite, le prince Padoval déclarera être son père – aux ordres du comte Giers. Sur un fond d’un bleu sombre néanmoins relativement intense, flotte en permanence une sorte de brume. L’ensemble qui s’en dégage m’a paru assez envoutant et l’atmosphère appropriée aux états d’âme des personnages.

Irydion

Outre sa Nie-Boska komedia, Krasiński a commis, peu d’années après, une autre pièce : Irydion. C’est habituellement la Comédie non-divine que l’on considère comme la plus marquante. J’évoque néanmoins ici Irydion, parce que nous sommes en 2013, que c’est le centenaire du Teatr Polski de Varsovie et que la première pièce qui y ait été jouée en 1913 était justement Irydion  Pour le commémorer, elle a été reprise au début de cette année en ce même Teatr Polski. La trame en est qu’un esclave grec se réfugie en Italie, nourrissant en son cœur une grande vengeance contre les Romains. C’est une vengeance négative. Il finit par mourir. Son âme apparaît comme un arc-en-ciel entre Dieu et les hommes.

Résultat concret : la belle plaquette, abondamment illustrée par quelques 180 photographies et qui relate l’histoire du Teatr Polski, s’intitule : 1913-2013 – Od Irydiona do Irydiona. Pour celles ou ceux qui, sur un bloc-notes voisin (blog : Seine & Vistule, auquel on peut accéder en cliquant sur le lien en marge), s’intéressent à Gabriela Zapolska, le nom de l’acteur qui tenait le rôle principal et qui figure sur la couverture de la plaquette ne leur sera pas inconnu. Il s’agit de Józef Węgrzyn, l’un des premiers élèves que Zapolska ait formé lorsqu’elle a fondé une école et une troupe, après son retour de Paris où elle avait notamment joué au Théâtre Libre d’Antoine.

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