jeudi 31 mai 2012

Montesquieu, Allemagne, fédéralisme (B)

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Vers une République fédérative d’Allemagne ?
Au-delà du réel souci que nous avons constaté d’aller dans le détail quand il prend des notes, l’intérêt de Montesquieu porte manifestement sur l’organisation politique complexe qu’il découvre. À la différence d’une France centralisée, il s’agit d’une structure constitutionnelle qui laisse une grande liberté aux régions, aux territoires et à certaines villes qui ne sont pas sous la coupe directe d’un des souverains. (*) Ainsi, la Bavière, le Württemberg, la Saxe mais aussi Ratisbonne, Augsbourg ou Hambourg, se comportent presque comme des États souverains, tout en restant membres d’un même corps politique.
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(*) On distingue les villes d’Empire, directement rattachées à l’empereur et des villes libres qui n’ont ni impôt à verser ni troupe à fournir à l’empereur
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Quel nom donner à tout cela, se demande-t-il. Membre respectable de la noblesse, il est invité à dîner chez des maires, des ministres de haut rang, voire des souverains et pas des moindres. Ce qui lui est dit l’aide ainsi à comprendre que cette manière de faire est l’aboutissement d’un chemin sinueux au fil de l’Histoire. C’est à partir des cinq grands duchés qui existaient au Moyen-âge (Bavière, Souabe, Lorraine, Franconie, Saxe) que le pays allemand est progressivement devenu un tout.
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Pas de monarque héréditaire mais un empereur qui, depuis le 13ème siècle est désigné par 7 (puis 9) souverains. Afin de parvenir à ce que tous s’entendent – et ce et jusque y compris le souverain le moins puissant ainsi que les villes – l’empereur réunit régulièrement les représentants de chacune des parties à l’Hôtel de ville de Ratisbonne en vue de trouver une position commune pour chacun des points litigieux. La Diète d’Empire de Ratisbonne, se dit alors Montesquieu, incarne d’une certaine façon une séparation entre le pouvoir impérial et celui sous l’égide des territoires et villes rassemblées. Et d’admirer comment ce gouvernement fonctionne en douceur.
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Ce qui ne veut pas die que cette manière de faire n’a pas été l’objet de critiques. Montesquieu avait eu connaissance de la traduction en français de l’ouvrage datant de 1667, d’un spécialiste du droit public – Samuel von Pufendorf – qui voyait en l’Allemagne une alliance assez lâche et non l’expression d’un État souverain. Par ailleurs, le 1er ministre du Brunswick lui avait signalé un problème récent : depuis 1701, l’armée du Royaume de Prusse était en croissance continue – ce qui représentait un facteur d’imprévisibilité. Et le roi Frédéric Guillaume 1er y exerçait, de façon tyrannique, un pouvoir centralisateur.
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Montesquieu, qui ne se prend pas pour un devin, se garde d’en juger. Et, au moment où il quitte – à regret semble-t-il – l’Allemagne, il est persuadé que, en dépit des objections mentionnées, l’Empire a trouvé sa voie vers une organisation étatique articulée sur deux niveaux : si l’on parvient à maîtriser la Prusse allemande et si l’on accorde aux sujets des principautés des libertés comparables à celles dont on bénéficie dans les villes, on aura un État qui sera l’exemple-type selon les principes d’une organisation confédérée. Ce qu’il décrira explicitement plus tard comme la République fédérative d’Allemagne dans L’Esprit des lois. N’est-ce pas ce que – dans une traduction un peu libre – on pourrait désigner comme la Bundesrepublik Deutschland ? À savoir la RFA.
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Les échos de l’Histoire – aux USA, en RFA. Pour l’UE ?
Le concept est nouveau. Il est de portée historique. Lorsque, en 1776, les colonies britanniques d’Amérique du Nord se sont détachées de leur contrée d’origine et se sont rassemblées pour devenir les États-Unis, le juriste et homme politique James Madison a dit avoir trouvé, dans les écrits de Montesquieu, comme un oracle : dans L’Esprit des lois (1748), le passage sur l’Allemagne l’avait particulièrement intéressé. Et quand, en 1786, il eut à rédiger cette Constitution qui a transformé une confédération assez lâche d’États en une Union, il s’est inspiré de l’organisation prévalant dans l’Empire germanique – époustouflant contrecoup de l’Histoire.
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Au cours des deux derniers siècles, l’ancien Empire a connu une évolution que l’historien et écrivain Albert Funk décrit de façon fascinante dans sa Petite Histoire du fédéralisme (Kleine Geschichte des Föderalismus) et a abouti, pour les régions et le villes qui en faisaient encore partie, à la RFA. En mettant entre parenthèses les deux épisodes bien connus [ce qui ne semble pas une raison pour en sous-estimer la signification] du national-socialisme et de la RDA, il conclut que l’Allemagne est restée constamment fidèle aux principes du fédéralisme.
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L’Europe doit-elle devenir un jour une véritable fédération comme Montesquieu en avait explicitement exprimé le vœu dans une lettre au 1er ministre du Brunswick ? On n’en n’est pas encore là. Il se peut que son édifiant oracle pousse, à l’avenir, nos hommes politiques à s’interroger plus fréquemment à ce sujet.
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Le présent billet se compose de deux parties qui se suivent chronologiquement et dont le titre se termine, respectivement, par (A) et (B).
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Ma maîtrise de la langue allemande étant incertaine, il est recommandé – pour aboutir à une compréhension plus exacte – de se référer au texte original de l’article en allemand. Celui-ci est accessible en ligne à l’adresse suivante :
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Ce même texte, découpé en trois parties, a également été publié en France dans le magazine Vocable-Allemand au cours de mars 2011. Je lui suis reconnaissant pour le lexique des principaux mots qui y figure en marge et qui m’a aidé à restituer une interprétation moins approximative que ce que j’en comprenais spontanément.
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La carte s’inspire de celle qui se trouve à l’article de Wikipedia sur le Saint Empire romain germanique en 1789 – donc plusieurs décennies après le voyage de Montesquieu (1728-29). Elle permet de visualiser le morcellement de l’Empire.
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mercredi 30 mai 2012

Montesquieu, Allemagne, fédéralisme (A)

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En ces temps dits de crise, alors que les questions financières et économiques chahutent le présent et menacent le futur de l’Union Européenne (UE), l’ami Till a exhumé pour moi un article du journal allemand Die Zeit datant du début de l’an dernier. Il aborde la question des relations entre les pays de l’UE sous un angle autre que l’image actuellement en vogue d’une Chancelière d’un pays qui se veut responsable et qui dicterait leur marche à suivre à des pays du Sud par trop prodigues : quelle dose de fédéralisme doit-elle être instillée dans le fonctionnement de l’UE ?
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Réunion d’États indépendants ou État fédéral ?
Chacun sait que la question n’est pas neuve. Même si c’est loin d’être l’alpha et l’oméga en la matière, l’article de la version française de Wikipedia ne cache pas que la manière de conduire l'UE a toujours hésité entre une voie où les États conservent l'ensemble de leurs prérogatives et celle, dite fédérale, où une partie de la souveraineté des États lui est déléguée. Dans le premier cas, les décisions communautaires  doivent être prises à l'unanimité – seuls les chefs d'État ayant la légitimité démocratique pour représenter leurs citoyens. Dans le second cas, les institutions doivent représenter directement les citoyens – ce qui relève d’un autre type de prise de décision au sein des institutions.
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Il est intéressant de noter que, passant d’une version de Wikipedia à l’autre, selon la langue choisie, et la structure de l’article et la manière de présenter la question peut sensiblement différer. La version française prend acte que l’UE est, pour une part, une confédération (où des États indépendants délèguent certaines compétences à des organes communs) et, sur d’autres aspects, il y a une entité supérieure aux États, comme dans une fédération. Les Allemands, les Autrichiens et les Belges germanophones donnent à ce type de structure le nom de staatenverbund ce qui revient à penser en termes de gouvernance multi-niveau – les États membres restant néanmoins unitaires (à moins d'être déjà fédéraux comme l'Allemagne, la Belgique ou l'Autriche).
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Montesquieu parcourt l’Europe
Venons-en à l’article que, en janvier 2011, Jürgen Overhoff, historien qui enseigne à l’université de Hambourg a signé dans Die Zeit sur l’influence qu’a eu pour Montesquieu le séjour qu’il a effectué en Allemagne en 1728-29. Qui ne connaît Montesquieu (1689-1755) et son ouvrage L’Esprit des lois (1748) où il a jeté des fondements qui ont servi à la constitution des États modernes ? En soulignant notamment la nécessaire indépendance et le contrôle réciproque des trois pouvoirs : l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. On sait aussi que sa pensée s’est inspirée de ce qu’il avait découvert au cours de voyages en France et en Europe.
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Ainsi, en Angleterre où, depuis la Glorieuse Révolution de 1688-89, les lois étaient édictées suite à une procédure impliquant des représentants élus des citoyens, le roi et des lords parmi les plus influents (en revanche, pour le 3ème pouvoir – la Justice – il n’y avait pas grand-chose à voir avec la vision idéale qu’il s’en faisait).
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Ce qui reste étonnant est que – alors que l’on dispose des notes et des lettres rédigées au cours de son long voyage à travers le Saint Empire romain germanique – celles-ci n’ont guère été exploitées, même après avoir été imprimées à Bordeaux, un siècle et demi après sa mort… ni d’ailleurs été traduites en allemand. Quand on s’y penche pourtant, on est stupéfait d’y trouver, non seulement un compte rendu fort vivant sur les Allemands, leur culture les paysages et les villes, mais aussi la description d’un régime constitutionnel unique en son genre et susceptible de servir de modèle pour d’autres Nations. Montesquieu y découvre le fédéralisme et le considère comme un des éléments faisant partie de l’héritage constitutionnel pour l’avenir de l’Europe.
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Son chemin à travers l’Allemagne
C'est en avril 1728 qu'il prend la route pour Karlsruhe – ça commence mal : Montesquieu maudit l’état des routes et renonce à remonter sur Hambourg. Il se dirige vers Ratisbonne (Regensburg), ville où, depuis 1663, siège en permanence la Diète d’Empire. Il longe ensuite le Danube en direction de Vienne, résidence séculaire de l’empereur des Habsbourg, puis pique vers Graz, Ljubljana (*) et Trieste, jusqu’à la frontière italienne qu'il atteint pour le Nouvel an de 1729.
(*) Ljubljana est l’actuelle capitale de la Slovénie – cette ville s’appelait alors Laibach.
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Il repart vers le Nord : Munich, Augsbourg, Ludwigsburg, Mannheim, Francfort-sur-le-Main, Bonn, Cologne, Düsseldorf, Münster, Hanovre, Brunswick (Braunschweig) et un crochet par le massif du Harz avant de reprendre le chemin du retour par la Hollande. En octobre 1729 il est de nouveau en France.
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Impressions de voyage
Plus d’un an et demi donc au total, où il a accumulé nombre de remarques étonnantes. Il s’émerveille des paysages du Württemberg, des vignobles du Rhin (il est bordelais d’origine), de la salaison des jambons de Westphalie… Il apprécie le pumpernickel mais tout aussi bien les galeries de peintures de Düsseldorf (des Rubens, des Van Dyck, des Raphael qui s’y trouvaient alors ont depuis migré vers Mannheim ou Munich), la résidence – Nymphenburg – du souverain bavarois, la cathédrale de Cologne en cours de reconstruction, (**) l’Hôtel de ville d’Augsbourg, cité où coexistent, en paix et à parité, catholiques et protestants – chose alors impensable en France. (***)
(**) En fait, pour des questions d’argent et parce que le gothique n’était plus de mode, la construction de la cathédrale de Cologne avait été interrompue au 16ème siècle, même si quelques timides tentatives avaient suivi. La reprise des travaux et l’achèvement attendront le 19ème siècle.
(***) L’édit de Nantes (Henri IV – 1598) avait donné la liberté de culte aux protestants. Ses clauses furent révoquées par étapes successives au cours du 17ème siècle, et de façon définitive en 1685 : le protestantisme devint interdit sur le territoire français – ce qui provoqua un exil massif  de huguenots vers des pays protestants, en Europe et de l’autre côté de l’Atlantique. Même si cette décision fut appliquée de façon progressivement plus souple par les successeurs de Louis XIV, elle ne fut abolie qu’à la Révolution Française.
     Or il faut savoir que, en 1715 – année de la mort de Louis XIV, Montesquieu avait, à 26 ans, épousé une riche protestante… Ses remarques sur le sujet ne viennent donc pas de quelqu’un qui y est indifférent.
     L’auteur de l’article insère une anecdote : pris de fièvre alors qu’il se trouvait justement à Augsbourg, Montesquieu consulte un médecin catholique qui le soigne avec des médicaments d’un médecin protestant – la fièvre tombe en effet mais cet épisode s’achève avec un estomac à son tour détraqué.    
     Rappelons-nous enfin que c’est à Augsbourg, en 1530, que l’empereur Charles Quint, ayant réuni le conseil du Saint Empire romain germanique afin de savoir quelle ligne suivre face à la Réforme protestante, le texte présenté par les luthériens (la Confession d’Augsbourg) fut rejeté.
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Généralement reçu de façon amicale et avec bienveillance, Montesquieu note qu’en Saxe cependant, les habitants sont plus prompts à des réparties qui ne manquent éventuellement pas d’esprit, alors que, en Bavière, demander l’heure qu’il est peut plonger votre vis-à-vis dans une grande perplexité… et demander un verre d’eau faire pouffer de rire : pourquoi pas de la bière comme tout le monde ? Mais, tout compte fait, une fois une certaine réserve passée et la glace rompue, les Allemands lui plaisent.
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Le présent billet se compose de deux parties qui se suivent chronologiquement et dont le titre se termine, respectivement, par (A) et (B).
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Ma maîtrise de la langue allemande étant incertaine, il est recommandé – pour aboutir à une compréhension plus exacte – de se référer au texte original de l’article. Celui-ci est accessible en ligne à l’adresse suivante :
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Ce même texte, découpé en trois parties, a également été publié en France dans le magazine Vocable-Allemand en mars 2011. Je lui suis reconnaissant pour le lexique des principaux mots qui y figure en marge et qui m’a aidé à restituer une interprétation moins approximative que ce que j’en comprenais spontanément.
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La carte s’inspire de celle qui se trouve à l’article de Wikipedia sur le Saint Empire romain germanique en 1648 – donc plusieurs décennies avant le voyage de Montesquieu (1728-29). Elle permet de visualiser le trajet parcouru.
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mardi 15 mai 2012

Entre les deux… (21)

 
Dewey et James : contexte et nature de la vérité
Philosophe empiriste américain, John Dewey s’interroge sur le fait qu’habituellement, lorsqu’on raisonne sur des choses, on les sort de leur contexte. Lui et William James s’attaquent ainsi au problème de la vérité dans un monde où les choses se modifient selon leur contexte et où la nature de la pensée (mind) qui permet de les connaître, fait elle-même partie de ce contexte.
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James affiche la différence de sa démarche avec celle de la scholastique qui consiste à ajouter une brique de certitude à la précédente : pour lui, la compréhension part d’un tout qui éclaire les parties qui le composent – vérité certes provisoire mais dont il n’y a pas lieu d’abandonner la quête. De son côté, Dewey dénonce l’attitude passive – comparable à celle d’un pur spectateur -  de la philosophie classique.
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Des Allemands et des Français du courant de la phénoménologie reprendront la balle au bond.
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Husserl et l’idée d’intersubjectivité
Edmund Husserl est le pionnier de la phénoménologie : il a cherché à étudier objectivement l’état de conscience ainsi que l’expérience qu’on en a (les phénomènes), à la première personne. Bien que lesté d’un bagage scientifique et philosophique des plus classiques, il est arrivé à la conclusion qu’un rationalisme devenu un peu fou et un aveuglement à l’égard du transcendantal sont à l’origine de la crise du modernisme européen.
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Dépassant les dichotomies subjectif/objectif et réalisme/idéalisme, il a insisté sur le rôle de l’empathie (pour lui : ressentir ce que les autres ressentent) au cours de la démarche consistant à se construire un monde. Il a conclu à l’existence d’une réalité objective mais comme expérience partagée (intersubjectivité). Quant au corps, on peut le considérer comme un objet matériel, bien distinct comme les autres objets, mais nous en avons tout autant une expérience vécue de l’intérieur et que, dans l’action d’autres que nous vivent cette même expérience.
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Digression
L’auteur s’arrête un moment sur le célèbre dilemme du prisonnier : deux suspects dont on ne sait lequel a fait un mauvais coup, sont isolés chacun dans une cellule. On leur propose que celui qui dénoncera l’autre sera libéré et que l’autre aura la peine maximale ; en cas de dénonciation réciproque, ils écoperont tous les deux d’une peine modérée ; et si tous les deux se taisent, ils auront chacun une peine légère.
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S’opposent ici deux démarches : l’une, utilitaire et calculatrice, typique de l’hémisphère gauche (et bonne pour les philosophes, pour les programmeurs informatiques… et diagnostiquée chez certains psychopathes, insinue l’auteur) ; l’autre démarche, empathique et altruiste, correspond mieux à l’hémisphère droit. Le pur calcul, chacun pour soi, conduit à une dénonciation réciproque et à une peine modérée pour l’un et l’autre, alors que l’empathie altruiste sans aucun calcul, résulte dans le fait que tous les deux se taisent et ne pâtiront que de la peine légère.
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Les expériences qui ont été faites montrent que la plupart des sujets jouent le jeu de la coopération mutuelle plutôt que de se confiner à un calcul individuel intéressé. De plus, on détecte alors une plus grande activité des aires du cerveau associées au plaisir, ou bien dans l’hémisphère droit. Dans certains cas, on s’est arrangé pour que l’un des deux partenaires soit un ordinateur : ce sont, cette fois, les aires de l’hémisphère gauche qui sont entrées en action.
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Merleau-Ponty : l’empathie et le corps
Maurice Merleau-Ponty est l’héritier de Husserl pour ce qui est du corps vécu, et de Bergson selon qui le corps sert d’intermédiaire à notre expérience en ce que celle-ci est immergée dans le monde. Pour lui, le corps est le lieu où la conscience et le corps se relient et s’engagent mutuellement. Les objets n’existent pas de façon isolée les uns des autres mais sont le reflet d’une coexistence plus large. D’où un sens intrinsèque d’incomplétude de perspective, et d’une profondeur qui est absente si on ne s’attache qu’aux reflets distincts d’un objet.
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Les cas cliniques d’apraxie (incapacité d’agir) peuvent éclairer ce point : pour des lésions du cerveau droit, est touchée la relation entre le corps et le sujet, ou bien entre le corps et l’espace environnant ; pour les lésions du cerveau gauche, c’est la capacité d’utiliser directement un objet qui est mise à mal.
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Ainsi, parvient-on à la vérité par un engagement vis-à-vis du monde (et non pas via une abstraction), et en privilégiant le général sur le particulier, l’infini plutôt que le fini. C’est l’enracinement du langage et de la pensée dans le corps – expérience émotionnelle et viscérale que nous partageons avec les autres – qui permet de parvenir à une vérité partagée, même si celle-ci reste relative.
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The Master and his Emissary – The divided brain and the making of the Western world – Iain McGilchrist – Yale University Press – 2009 – 597 pages...
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Le présent billet fait suite à celui du 15 avril. Il fait partie d’une séquence sur le Cerveau commencée le 4 juin 2010 (voir la liste des thèmes dans la marge de droite). Il n'est pas exclu qu'au cours de la traduction et en cherchant à condenser, il y ait eu des erreurs ou une mauvaise compréhension : se référer directement à l'ouvrage mentionné ci-dessus.

mardi 1 mai 2012

Index 2012 (mai > août)

INDEX 2012 (de mai à août)
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Pour retrouver l'article sur le sujet qui vous intéresse :
Voir ci-dessous.
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Mis à jour à l'article : Entre les deux... (21) (15 mai 2012)
.Exemple : 2012-05-15 DEWEY John (Entre les deux... (21))
- Noter le mois (exemple : 2012-05-15)
- Noter le titre (exemple : Entre les deux... (21))
- Aller à la rubrique ARTICLES MOIS PAR MOIS, à droite de cet écran
- Dans 2012 cliquer sur le mois choisi (exemple : 05 > mai)
- Faire défiler les articles jusqu'au titre indiqué (exemple : Entre les deux... (21))
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... Il existe d'autres index pour 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012 (par tranches de 4 mois)
... cliquer sur * Index (THÈMES dans la marge de droite)
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A

B
2012-05-15 BERGSON Henri (Entre les deux (21))
C
D
2012-05-15 DEWEY John (Entre les deux (21))
E
F
G
H
2012-05-15 HUSSERL Edmund (Entre les deux (21))
I
J
2012-05-15 JAMES William (Entre les deux (21))
K
L
M
2012-05-15 MASTER (THE)-AND-HIS-EMISSARY (Entre les deux (21))
2012-05-15 McGILCHRIST Iain (Entre les deux (21))
2012-05-15 MERLEAU-PONTY Maurice (Entre les deux (21))
N
O
P
2012-05-15 PHÉNOMÈNOLOGIE (Entre les deux (21))
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