lundi 12 janvier 2009

La pub dit quel lecteur vous êtes


Vous vous souvenez de Till ? Nous l'avions rencontré à notre retour de Valencia : il avait élargi notre horizon à propos du Tribunal des Eaux. Début décembre, il nous avait fait faire un tour au royaume de l'addiction, des accros. En ce début 2009, je le trouve préoccupé, voire perplexe. De quoi s'agit-il ? D'un hebdomadaire qui permet de prendre connaissance, en français, de ce qui s'écrit dans la presse internationale.

Une politique éditoriale, pourquoi ? et pour quels lecteurs ?
Pour faire vite, Till rumine quelques pensées sur deux sujets :
- Il s'interroge qu'un tel hebdo qui ne produit pas d'information par lui-même mais opère une sélection dans ce que l'on trouve chez les autres, se targue d'avoir une politique éditoriale. Il leur avait posé la question et la réponse avait été : oui. D'autant que ce magazine est pratiquement seul sur son terrain, souligne-t-il. S'il avait encore un concurrent, la sélection de l'un pourrait être mise en regard de celle de l'autre - le risque est ici de privilégier un point de vue particulier.
- Après le quoi (le contenu sélectionné) vient le pour qui : à quel type de lecteurs s'adresse-t-on ? C'est l'objet de ce qu'il me confie aujourd'hui.

Que peut-on donc savoir de ces lecteurs ?
Je sens que nous allons être catapultés sur une orbite de haute spéculation et assister à un mariage grandiose de la logique et de l'intuition. Leur service marketing devrait pouvoir apporter une réponse - mais nous n'avons pas accès à ce service. On pourrait aussi imaginer qui sont les lecteurs en analysant les articles qui sont publiés. Mais le serpent risque de se mordre la queue dans la mesure où ce qui est publié dépend d'une politique éditoriale : or il est ici important de bien tracer la ligne de partage entre ce qui relève de l'éditeur et ce qui relève du lecteur.

Il reste la pub, me dit Till. C'est leur boulot que de savoir à qui ils s'adressent pour que leur pub soit efficace. Convaincant ? Pas totalement mais un brin quand même. Or il n'y a guère d'autres pistes... Retroussons nos manches pour découvrir ce que cela donne. C'est à la louche mais on aura une idée.

Coup de sonde, octobre-décembre 2008
Sur une dizaine de numéros (plus de 2 mois) Till a noté leurs pubs. Facile, elles sont généralement par pages entières. Bien sûr, les tous derniers numéros étaient ceux d'avant-Noël avec un risque de biais en faveur des cadeaux. Mais le périmètre semble être resté stable. En moyenne 17 pages bien ciblées contre 45 de textes tous azimuts.

Un tiers de conso masculine perso (alcools, parfums, électronique), un quart d'énergivores (autos, voyages lointains, producteurs d'énergie) et 20% pour les médias (presse, TV, parfois des livres). Les 20% restant assez dispersés. La conso perso et les énergivores étaient déjà là avant. On observe que ce sont les médias qui ont un peu grimpé.