mardi 17 février 2009

TED Conference - que d'idées


Longtemps correspondant de journaux français en Amérique Latine, Francis Pisani s'est installé à San Francisco, a mis à profit son goût pour la technologie et tient depuis quelques années un blog qui couvre des gadgets aux réseaux (http://pisani.blog.lemonde.fr/ ).
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La TED Conference
Début février, il a suivi le TED (Technology, Entertainment and Design) qui se consacre depuis 25 ans aux idées qui valent la peine qu'on les diffuse. Ce qu'il en dit m'a paru particulièrement intéressant. C'est pourquoi je reprends ici, souvent avec ses propres mots, quelques uns des exemples qu'il a sélectionnés et comment il a réagi à cette manifestation.
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Trois exemples :
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Une caméra sautoir
Autour du cou, elle est couplée à un mini-projecteur. Elle comprend vos gestes, prend des photos en conséquence et trouve des renseignements utiles pour les accompagner. Elle sait lire un billet d'avion et donner des informations sur le vol. On peut projeter l'heure qu'il est sur son poignet, les touches d'un clavier sur les doigts de la main et, par exemple, déclencher un appel depuis le mobile qui est dans votre poche - s'informer aussi sur un produit (aliment avec OGM ? avis de lecteurs sur un livre ?) au rayon d'un magasin. Prix du prototype dans les 200 euros - ne peut que baisser quand ce sera en série.
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Voiture électrique
L'existence précède l'essence. Selon Better Place, il faut installer l'infrastructure avant de mettre des voitures électriques sur le marché. Or on peut en changer la batterie en station service en moins de temps qu'un plein d'essence. Renault (et Nissan) sont dans le coup. Les analystes de la Deutsche Bank sont très positifs. Des pays disposant d'énergies renouvelables (Israël, Danemark, Australie) sont partants.
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Le langage des bactéries
Bonnie Bassler du H.H.M.I. (Maryland) a découvert que les bactéries prenaient leurs décisions en fonction de la densité la population qu'elles constituaient. Ce qui veut dire, à une époque où les antibiotiques deviennent inopérants, qu'on pourrait enrayer leurs effets négatifs en les empêchant de communiquer.
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Dans les trois cas que nous venons de voir, la démarche fondamentale est d'imaginer ce qu'il faut faire pour rendre une idée réalisable : repérer un problème, imaginer une solution, retrousser ses manches.
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Foin du scepticisme, foin du confort intellectuel. On est à l'opposé de l'attitude la plus fréquemment répandue, qui consiste à faire la liste de tout ce qui rend une idée difficile à réaliser.

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