mercredi 18 février 2009

Darwin par l'exemple


S'agissant de Darwin, Till a trouvé un article de fond dans The Economist de décembre 2008 et un autre début février. Commençons par le premier : Pourquoi nous sommes comme nous sommes. Pour Darwin, la vie est liée à la reproduction qui conditionne la survie. Quelques aperçus :
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Attirances
- Notoire est le temps passé à attirer celles/ceux de l'autre sexe et à intimider ceux/celles du sien. Le statut (lié à l'argent) et la hiérarchie ont leur mot à dire.
- Si les femmes préfèrent des hommes riches (ayant un statut), c'est plus comme pourvoyeurs de gènes que de biens matériels.
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Antagonismes
- Les criminels sont surtout des hommes jeunes ; idem pour leurs victimes (85% entre 15 et 19 ans). Souvent non mariés et sans emploi - pas des criminels nés. Mobile : se trouver des femmes ou un statut ; ne pas se faire éliminer du marché. Comportement sélectivement acquis à des époques pré-monogamiques.
- Le meurtre d'enfants jeunes est 5 fois plus souvent dû à un beau-père qu'au père biologique (aussi chez les mammifères). Mais le meurtre par un parent biologique est le fait de mères en situation difficile, encore jeunes pour espérer une future progéniture.
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Tentatives de régulation
- L'évolution a favorisé la punition du tricheur - même à ses propres dépens (risque d'avoir encore affaire à lui ; s'y opposer dès le début). De même, on cherche à punir / se venger du meurtre de parents ou d'amis... En acceptant de ne pas faire justice soi-même (institutionnalisation) : ceux qui s'imaginent que le but est que le criminel s'amende ne mesurent pas le risque d'un retour en arrière.
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Inegalités
- La question est largement débattue des inégalités entre hommes et femmes. Entre jeunes célibataires, l'écart salarial est minime. Mais, plus âgées, les femmes mettent dans leur top 25 moitié d'entreprises privilégiant la sécurité de l'emploi et la satisfaction au travail, plutôt que le niveau salarial - les hommes n'en mettent que 16%. Elles sont 12 fois plus que les hommes à planifier une pause dans leur vie professionnelle pour s'occuper des enfants. Sur ces sujets, l'approche darwinienne a du mal à croire en l'efficacité de mesures antidiscriminatoires à base de quotas pour viser le 50/50.
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Préjugés raciaux
- Dès qu'il s'agit de race, les darwiniens marchent sur des oeufs - vu les dérives épouvantables de certains. Si différences il y a en matière de couleur de peau, de physionomie, etc. on sait désormais que les étendre à l'intelligence relève du préjugé. De plus, la perception de différences dites raciales est fortement tributaire d'autres éléments qui n'ont rien à voir - par exemple l'habillement ou le statut (chômeur, prisonnier...).
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L'analyse darwinienne peut améliorer la compréhension de nombres de comportements - elle est loin d'avoir réponse à tout.

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