dimanche 14 septembre 2008

Granada

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Une présence prolongée
A ses débuts, l'histoire de la période arabe de Granada n'est pas sans ressembler à celle de Sevilla : dépendance puis émancipation par rapport au califat de Cordoba ; arrivée des Almoravides puis des Almohades…
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Mais elle n'est pas directement touchée par la Reconquista du 13ème siècle : car le fondateur de la dynastie des Nasrides passe alors un accord avec le roi de chrétien de Castille, dont il reconnaît être le vassal. En ces temps de paix, la ville devient une capitale belle et prospère. Témoignent de cette époque los Palacios Nazaríes (les Palais nasrides), joyaux dans l'enceinte du château rouge, de l'Alhambra.
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Cet accord porte à 8 siècles, au lieu de 5, la présence arabe dans cette partie de la péninsule. Mais – dissensions internes obligent – c'est reculer pour mieux sauter : au début de 1492, Boabdil est contraint de remettre les clés de la ville (Pleure comme une femme ce que tu n'as pas su garder comme un homme lui dit sa mère).
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Six mois plus tard, Christophe Colomb s'embarque vers ce qui se révèlera être l'Amérique. Après l'âge d'or de Cordoba (10ème siècle) puis celui de Granada (14ème siècle), le temps est venu pour Sevilla.
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Les palais nasrides

La ville de Grenade présente un relief chahuté – défi pour les nombreux courageux qui empruntent la grimpette d'une demi-heure pour aller visiter l'Alhambra. Des minibus permettent d'y aller pour 1,10 euro… et autant pour la descente.
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Joyaux de l'Alhambra : les palais nasrides. Au pluriel, car on en dénombre trois, accolés les uns aux autres et respectivement organisés autour de la cour de la Chambre dorée (palais Mexuar), de celle des Myrtes (palais de Comares) et de la cour des Lions (… palais des Lions). Cette dernière, la plus célèbre, était en réfection lorsque nous sommes passés. Consolation : l'agréable jardin de Lindajara (les yeux de la maison d'Aïcha) auquel on accède peu après et qui illustre cet article.
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L'afflux des visiteurs est tel qu'à la remise des tickets pour l'Alhambra, on leur affecte un créneau d'une demi-heure pour l'accès aux Palais nasrides (environ une centaine de visiteurs à chaque fois)… et tant pis pour les retardataires. Ce qui impose parfois d'acheter son ticket plusieurs jours à l'avance, en haute saison (possible via Internet).

Les carmen et l'Albayzin
Au pied de la face nord de l'Alhambra passe le Darro – on se promène en le longeant, avant d'attaquer le flanc opposé, de serpenter entre les carmen (villas cossues avec leur petit jardin) et bénéficier, depuis le quartier de l'Albayzin, d'une vue splendide sur l'Alhambra.
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Les oiseaux de la Bib-Rambla

Non loin de la cathédrale (Selenia tenait à voir le mausolée de Jeanne la Folle dans la chapelle royale), la grande place rectangulaire et ombragée abrite quantité de cafés et restaurants. C'est la Bib-Rambla. Quand le jour s'achève, quelqu'un doit appuyer sur un bouton car les arbres s'emplissent du vigoureux ramage d'une multitude d'oiseaux qui restent néanmoins invisibles – ce qui stimule celui des consommateurs placés en contrebas.
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La Vuelta
Nous étions arrivés un vendredi après-midi à Grenade et en repartions le lundi matin. En voiture. Vous avez de la chance ! nous dit-on à l'hôtel. Car, avec la Vuelta (le tour d'Espagne cycliste), nous ne savons pas si nos clients sauront trouver leur chemin pour entrer dans Grenade demain samedi puis dimanche, et s'y déplacer ensuite. C'est ici que se déroule l'étape contre la montre, par équipes. C'est une marque qui assure le mécénat pour chaque équipe - une vingtaine de coureurs : on y trouve Bouygues, Cofidis, CA, Française des jeux, AG2R… Les haut-parleurs inondent le quartier de leurs commentaires. Foin des marques - cela se résume plutôt à : … les Français ceci, les Français cela…
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Affichage
A Grenade comme à Séville, j'ai pu apprécier un affichage donnant en permanence l'état de la pollution au cours des dernières heures avec, pour une demi-douzaine de critères : niveau chiffré, appréciation si c'est bon, acceptable ou mauvais, commentaires sur les sources et les effets de chacune de ces pollutions.
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