jeudi 31 mars 2016

Un manteau de fleurs : la OFRENDA


La Vierge des Délaissés (la Virgen de los Desamparados – en valencien : la Mare de Déu deis Desamparats ou, plus affectueusement, la Geperudeta), est la patronne du Royaume de Valence ainsi que – confirmé à la fin du 19ème siècle – patronne de la ville.
Même si sa vénération remonte au 15ème siècle, elle n’a pas initialement été associée aux FALLAS. Il y a d’ailleurs un jour qui lui est dédié, au mois de mai. La tradition de la coïncidence des dates avec l’OFRENDA (offrande des fleurs) remonte au milieu du 20ème siècle, les commissions de FALLAS de quartier s’y étant ralliées peu à peu.
Se succédant pendant près d’une vingtaine d’heures, c’est désormais une centaine de milliers de valenciens qui défilent, quartier après quartier, pour apporter les fleurs qui vont orner le manteau de la Vierge, dont un support de statue est érigé sur la place qui porte son nom.


La mise en place de la statue
C’est un support pyramidal en bois sur une estrade : on y fixera les fleurs ; il est surmonté par une figure de la Vierge portant l’Enfant-Jésus sur son bras gauche et une grande fleur stylisée, de l’autre main.


Les différents éléments arrivent en pièces détachées sur la place puis sont assemblés à l’aide de grues – l’ensemble fait dans les 8 à 10 mètres de haut.


Le défilé des 17 et 18 mars
Ce défilé de l’OFRENDA occupe deux voies qui convergent vers le lieu. Chaque quartier (il y en a près de 400) vient apporter des fleurs pour le manteau de la MARE de DÉU. Elles sont de 2 couleurs principales (blanc légèrement crème et rouge), selon une norme très stricte.
Le temps pris par les 100 000 participants occupe deux après-midi, à chaque fois pendant près d’une dizaine d’heures.
En moyenne, cela fait 250 représentants par quartiers, dont :
. 90 femmes (falleras) et 45 jeunes filles (falleritas) portant chacune un bouquet de 6 à 12 fleurs,
. 65 hommes (falleros) et 30 jeunes garçons (falleritos),
. 20 à 25 musiciens –hommes ou femmes.
Plusieurs quartiers apportent aussi un panier de fleurs qui sera déposé près de la fontaine de la place.

La confection du manteau
Les femmes et les jeunes filles remettent leur bouquet à l’une des personnes chargées de les fixer sur le manteau de de la Vierge.



Quelques-unes qui l’ont tenu depuis des kilomètres ont du mal à s’en séparer, l’embrassent et essuient une larme. D’autres ne laissent pas voir ce genre d’émotion.


De la rue, les bouquets sont lancés vers des intermédiaires agrippés à la structure. Ils poursuivent ainsi leur chemin vers le haut pour y être fixés.



Les paniers de fleurs apportés en surcroît sont déposés près de la fontaine qui se trouve derrière la statue de le Vierge.
Derrière de personnage principal de la fontaine, la rue par laquelle va s’écouler le défilé. Toujours quartier par quartier. … Le plus souvent sur une musique assez enjouée.





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