vendredi 25 mars 2016
De retour des FALLAS de VALENCIA
Les FALLAS ? Cela faisait des années que des amis me
poussaient à y venir.
Ils me racontaient des
histoires de personnages en carton-pâte, peuplant des édifices monumentaux aux
carrefours, un peu partout dans leur ville – VALENCIA.
Personnages
représentant souvent des gens bien connus des médias ou de la politique,
notamment des gros bonnets locaux.
Édifices
que l’on vient voir l’un après l’autre, comparer et commenter pendant près
d’une semaine – du 15 au 19 mars.
Et
auxquels on met le feu au cours de la dernière nuit.
Pétards
en permanence dans les rues.
Notamment, une mystérieuse et
redoutable MASCLETÀ, mot codé prononcé avec emphase ou vénération.
Ne pas venir avec son
chien : il n’aimerait pas.
L’enthousiasme de mes amis était évident, d’une intensité qui ne
faiblissait pas d’une fois sur l’autre.
L’invitation des plus accueillantes.
Ce qui était vivant pour eux restait pourtant des mots pour moi.
Si, lorsque vous arrivez, la nuit est
tombée, prenez soin d’avoir choisi un siège près d’une fenêtre à droite de
l’appareil.
Prenant son virage sur l’aile, alors qu’il survole encore la
Méditerranée, vous faites connaissance de la ville dont le plan précis et
lumineux défile sous votre regard.
VENI (oui, j’y suis venu),
VIDI (ou plutôt, j’ai
vécu),
VICI (paradoxalement, j’ai
été convaincu – au bon sens du terme).
Les FALLAS ? Mais quelles FALLAS ? N’aurais-je pas
rêvé ? Toute une ville n’a-t-elle pas rêvé pendant quelques jours, comme
chaque année ?
Car tôt, le lendemain matin
de la dernière nuit où tout a brûlé, il ne restait plus trace de cette
effervescence, plus un bruit de pétards, la circulation était redevenue assez
dense en ces mêmes lieux où, les jours précédents, l’on ne se rendait qu’à
pieds.
Une ville «normale».
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