mercredi 27 novembre 2013

Volonté training


 CONDENSÉ
La presse en ligne est abondante.
Ce qu’on y trouve est inégal.
Je n’y ai sélectionné que quelques titres et repéré quelques articles.
Ce qui suit est le condensé de l’un d’entre eux.

(LE TEMPS – Quotidien de Suisse romande – 7 janvier 2012 – Albertine Bourget)

De la volonté, l’homme n’en manque pas. Mais… il faudrait d’abord que la volonté soit prise au sérieux. Or, de nos jours, on a plutôt tendance à cultiver la confiance et non la détermination. Alors que, pour se reprendre en main, c’est de détermination que les gens de chez nous auraient besoin.

Voici une expérience qui date de la fin des années 1960. Installez votre enfant devant un chamallow. Avec cette consigne : s’il résiste à la tentation de le gober dans les minutes qui suivent et pendant lesquelles vous le laisserez seul, il aura droit à deux friandises. On a finalement pensé que les enfants qui avaient réussi à attendre (un sur trois, un autre tiers dévorant immédiatement le chamallow) en avaient moins envie que les autres. En fait, non : on a fini par se rendre compte que c'étaient les enfants habituellement les plus disciplinés.

On a noté au passage une erreur communément répandue : se focaliser sur la chose à éviter – le chamallow, la cigarette – car plus on se concentre dessus, plus on en a envie.

Conclusion des chercheurs en ce domaine * : la volonté, cela s’apprend, et cela s’entraîne, comme un muscle. Exemples d’exercices : se forcer à se servir de sa main gauche aussi souvent que possible, se concentrer pour changer ses tics de langage.

Mais un muscle, ça peut se fatiguer rapidement. Et ce qui fatigue notamment la volonté dans notre société, c’est l’abondance des choix : entrez donc, pour voir, dans un Starbucks pour commander un café…

Test illustratif : deux groupes ont été confrontés à une série de deux objets - l’un des groupes devait systématiquement choisir l’un des deux objets ; dans l’autre, il fallait simplement donner son avis. Tous les participants ont ensuite dû plonger la main dans de l’eau glacée. Ceux qui avaient eu pour consigne de choisir (choisir, c'est fatiguant) ont tenu beaucoup moins longtemps que les autres, dont seul l’avis avait eté demandé…

L’apprentissage de la volonté est ainsi affaire de longue haleine.

La pression sociale, peut apporter une aide décisive pour contrôler ses impulsions. Les auteurs citent le succès des Alcooliques anonymes. Ils expliquent par ailleurs que l’hygiène et l’espérance de vie de ceux qui ont la foi, sont supérieures à celles des non-croyants : l’autodiscipline dont ils doivent faire preuve (dont : se rendre à la messe, prier, la surveillance sociale – plus ou moins consciente) y a contribué.


* Willpower, de Roy F. Baumeister et John Tierney (The Penguin Press, 2011) et Maximum Willpower, de Kelly McGonigal (Macmillan, 2012).


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