Contrepartie de cette popularité, me raconte Ivona pour qui ce qui touche à Internet n’est guère étranger, quelques horreurs et bien des craintes étalées sur la place publique.
Conséquences inattendues
- Il y a peu, une faille de sécurité avait permis à n’importe quel tiers d’accéder en quelques clics à l’historique des échanges au sein de groupes d’amis dont certains n’avaient pas du tout envie de laisser s’ébruiter leurs propos.
Problème de Droit du travail
Quant à Till, dont les investigations vont préférentiellement vers la presse écrite internationale, il a vite fait de repérer deux articles – moins alarmistes mais qui n’en perdent pas pour autant de leur intérêt : l’un dans Die Zeit, l’autre dans The Economist.
Épidémies : pile et face
Premier constat, la grippe s’est diffusée plus rapidement au sein du deuxième échantillon : le pic a précédé de deux semaines celui constaté dans le groupe où l'on ne se connaissait pas. Second constat : s’agissant des symptômes spontanément signalés par ceux qui étaient touchés, ils sont apparus 12 semaines plus tôt dans le 2nd groupe que dans le 1er (le décalage n'est plus que de 6 semaines si on se réfère aux diagnostics enregistrés dans les cahiers du Service de santé de l’Université).
On sait que, par ailleurs, Google est en mesure d'informer les autorités sanitaires à quel moment les internautes se mettent à consulter de façon plus intensive quels sont les symptômes de telle ou telle maladie contagieuse. C'est considéré comme une sorte d’indicateur avancé qu’une épidémie pourrait se déclencher. Conclusion de l’article : avec les groupes sociaux, on disposerait de nouveaux indices permettant d'en être alerté encore plus à l’avance.
Littérature et notoriété
Mis ainsi en appétit, je suis allé faire un tour dans l’Hexagone. Moins facile qu’on pourrait le croire – surtout pour les écrivains qui peuplent nos Lagarde & Michard : nombre d’établissements scolaires portant leur nom se sont empressés de figurer sur Facebook et de drainer vers eux des fans-amis de l’écrivain en question. On ne trouvera donc pas ici, ni Jean de La Fontaine ni Charles Péguy, par exemple. J’ai néanmoins réussi à repêcher Sartre (dans les 60000), Camus (40000), Michel Foucault et Amélie Nothomb (plus de 20000), Voltaire (18000), Cocteau (7000), Molière (4000), Victor Hugo (2500), Maalouf et Modiano (dans la tranche 1000-2000), Le Clézio et Feydeau (quelques centaines)…
Mais si vous préférez vous sentir plus entouré, laissez donc la littérature et allez vous joindre aux champions de la mondialisation. En ce printemps 2010, les bonnes adresses sont notamment : Starbucks (5 millions), Coca Cola et You Tube (autour de 4), Adidas (2 millions). Plus sélectif ? Louis Vuitton ne fait que 750 000 et Calvin Klein dans les 340 000.
L’illustration de ce billet provient d’un tableau de Myriam Rougemaille, actuellement exposé (mai – juin 2010) à l’Hôtel de Ville de Château-Gontier.
http://rougemaille.info/images/la_farandole21.jpg
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire