mercredi 18 novembre 2015
Un meilleur échec
Ever
tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better.
(Pas cessé d’essayer ? Pas
cessé d’échouer ? Aucune importance ! Réessaie, échoue encore, échoue mieux.)
Cette
injonction de Samuel BECKETT est si célèbre qu'elle est devenue citation, et
même la plus chérie du côté de la Silicon Valley.
Ce qui suit s’appuie sur une réflexions à propos du rôle de
l’échec dans la recherche scientifique.
Fort
intéressant, en particulier pour ceux qui ont baigné dans la pensée de Karl
POPPER (*).
J’ai
nettoyé la douzaine de pages de l’article de ce qui se référait directement à
la recherche scientifique, tout en essayant de sauvegarder le lien avec la
citation de Samuel BECKETT.
(*) Karl POPPER (1902-1994), né et formé à
Vienne, s’installe définitivement en Grande-Bretagne après la 2nde
Guerre mondiale.
Il considère que le critère de
démarcation entre science et pseudoscience vient de ce que l’on peut tenter (et parvenir) à réfuter
les affirmations de la première (et ainsi la faire progresser), ce qui n’est
pas le cas pour les pseudosciences.
(Une soi-disant science vis-à-vis de laquelle on ne
dispose pas d’outils pour tenter d’en réfuter les affirmations, ne saurait être
une science).
Mieux échouer, une
idée pas banale
Samuel BECKETT offers an idea about failure that is not at all
common. Fail better? How do you improve on failing?
He is trying again, not in order to succeed but to fail
better.
D’habitude, ce
serait : reconnaître ses erreurs pour ensuite réussir
Too often you fail until you succeed, and then you are expected to stop
failing.
Once you have succeeded you supposedly know something that helps you to
avoid further failure.
Make a mistake or two, sure, because you can
learn from those mistakes—but then that’s enough of failure.
BECKETT élargit la
perspective
By trying to fail better, BECKETT enlarges his sphere rather than shrinks
it.
It’s nearly, but not exactly, the opposite of the process of trying to
succeed.
Trying to succeed entails focusing your attention on the solution.
Non tant vouloir
corriger les échecs mais écouter ce qu’ils ont à dire
How do you do this? First, I recognize that failing better is not easy in
the present culture.
Paying attention to failures—not for the purpose of correcting them—but
because of the interesting things they have to say.
Of course the problem is that we have stories only about the failures that
eventually led to a success.
Une occasion de
penser autrement, plutôt que de faire une découverte
But there are two ways failures have an intrinsic value beyond the
correction they provide.
The first is that there is no way to predict which way they will turn out.
Failures also don’t just lead to a discovery by providing a correction;
they lead to a fundamental change in the way we think about future.
Max PLANCK, when asked how often science changes and
adopts new ideas, said: With every funeral.
And for better or worse, they happen pretty regularly.
Stuart FIRESTEIN is a
professor of neuroscience in the Department of Biological Sciences at Columbia
University.
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