samedi 19 juin 2010

A mi-2010 - Blogs


Les fins d’années se succèdent à un rythme semestriel : l’année civile s’était close par Noël et la Saint-Sylvestre ; l’année scolaire s’achève au moment des feux de la Saint-Jean que l’on alimente avec force cahiers… et les maîtres au milieu. Il y a six mois, j’avais passé en revue quelques blogs qui avaient attiré mon attention en 2009. J’y reviens mais certaines choses ont changé.

Alors que les épreuves du bac ont fait provisoirement la une ces derniers jours, nous porterons le deuil de Qu’en pensent les philosophes ?. En fait, un demi-deuil. On se souvient que, pendant plus de deux ans, deux professeurs avaient presque quotidiennement proposé des sujets de réflexion et appelé aux commentaires – il y en avait eu 4000. Ce blog restant toujours affiché mais sans nouveau sujet depuis décembre 2009, et désormais fermé aux commentaires, je vois qu’il continue d’être visité et à un rythme très honorable : je viens d’y aller faire un tour – il y avait une dizaine de visiteurs en même temps que moi.

Il y avait un autre blog - Il y a un siècle – que j’ai laissé s’éloigner. Il était supposé être le journal d’un proche, bien placé au ministère de l’Intérieur, de Georges Clemenceau. Agréablement rédigé, donnant une information éclairante sur l’époque, je m’y étais volontiers laissé prendre comme bien d’autres (un million de pages lues sur deux ans, relatant 1908 et 1909). I’m afraid… c’est peut-être un principe éditorial de Peter : l’auteur a cédé à la tentation de publier et de mettre en vente pour les fêtes ces mêmes carnets portant sur l’année 1910. Soit – mais cela semble avoir asséché l’inspiration pour le blog actuel qui porte sur la même période, d’autant que, Clemenceau n’étant alors plus à la tête de l’État, les thèmes de bon niveau se sont faits plus rares et on est plus souvent remisé à l’anecdotique. Du premier semestre 2009 à celui de 2010, le nombre d’articles a chuté de 30%. Et lorsqu’on a enfin compris que l’auteur est un contemporain, le fait de tirer la morale des évènements sur la base de valeurs aujourd’hui en vogue – et de plus à l’avantage du signataire, on se demande pourquoi – détruit en partie la saveur de la replongée dans l’époque.

Troisième blog mis en veilleuse, celui des Échos sur l’économie. Il s’agit, certes, d’un suivi plus qu’honnête et sur un ton suffisamment égal d’un monde particulièrement chahuté. Ce qui me l’avait fait retenir, voici quelques mois, était le duo qui s’était instauré de façon systématique avec un commentateur octogénaire signant Blackstream, qui avait de toute évidence roulé sa bosse et qui n’avait pas mis sa plume dans sa poche et son mouchoir par-dessus. Deux tempéraments donc et la passion tonique qui s’en dégageait. Exit Blackstream. Débarque un peloton de commentateurs pour donner la réplique : pas inintéressant sur le fond mais tout ce monde évolue sur le même terrain. Je découvre que Blackstream vient de refaire surface ces jours derniers – mais il va de soi que le peloton ne s’éclipse pas pour autant. La saveur de l’échange de balles presque en forme de duel s'en est diluée.

Je garde, pour cette imminente revue de demi-année : Démystifier la finance, Les mauvaises fréquentations, Coups de cœur et de griffe à propos des films, et Des gadgets aux réseaux… plus l’évocation de quelques articles parus dans le quotidien suisse : Le Temps... Retrouvons-nous dans les jours qui viennent
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