jeudi 26 mai 2011

Carrière d’actrice


Ce billet fait partie d’une série. Un album a été édité pour l’exposition consacrée à Gabriela Zapolska, en ce printemps 2011 à Varsovie. L’intention est d’en donner une idée. Il s’agit de synthèses des articles qu’on y trouve – essentiellement à partir de la version en français. On pourra déceler quelques maladresses ou des oublis : je ne saurais trop engager le lecteur à se référer aux textes originaux.

On l’a évoquée, en incidente, à l’occasion du précédent article : Elżbieta Koślacz-Virol est à la fois actrice de formation (PWST) et parisienne de longue date. Nous avons par ailleurs des relations de voisinage – ne seraient-elles que virtuelles, puisque l’adresse de son bloc-notes (blog Seine & Vistule) figure sur cet écran, dans la marge de droite, vers le bas… et que la réciproque est tout autant vraie.

Gabriela Zapolska, elle la fréquente depuis bien des années et a même défendu à la Sorbonne une thèse de doctorat sur sa carrière d’actrice. Et elle adore en parler, écrire à son sujet – sans oublier des lectures-spectacles qui attirent des parisiens amoureux de l’histoire de capitale.

C’est d’ailleurs ce dont elle a gratifié – en polonais cette fois – un public de choix au Musée de la Littérature qui abrite l’exposition Gabriela Zapolska – Zbuntowany talent, et dont la porte donne sur le Rynek de Varsovie, le 20 avril dernier sous le titre : Paryskimi śladami Zapolskiej.

La matière ne manque pas : les chroniques parisiennes de Zapolska ont été rassemblées dans l’ouvrage Publicystyka par Jadwiga Czachowska et Ewa Korzeniewska, et sa correspondance – tout aussi vivante – par Stefania Linowska dans Listy : on totalise un millier de pages pour les seules années de son séjour parisien (de 1889 à 1895). En compagnie d’Arturo Nevill, Elżbieta/Lisbeth en a traduit une bonne partie en français.

J’aurais pu résumer l’article qu’elle a rédigé sur la Carrière d’actrice de Zapolska, pour l’album de l’exposition – et que l’on peut aussi trouver en commentaire de la traduction (publiée tout récemment et pour la première fois en français, sous une présentation bilingue, par les presses de l’Université de Varsovie) de Moralność pani Dulskiej, sous la direction de Danuta Knysz-Tomaszewska.

Je préfère vous inviter à vous déplacer vers le bloc-notes Seine & Vistule et à le parcourir à votre propre rythme. Selon ce qui vous convient le mieux, vous y trouverez des billets en polonais, aussi bien qu’en français. Afin de vous en faire une idée, vous pouvez consulter ci-dessous la liste de ceux qui se rapportent à Gabriela Zapolska, avec le date du billet, son titre, et des extraits – petits mais souvent significatifs.

Seine & Vistule

09.02.2011 – Paryskie wędrówki Zapolskiej (1) : Przyjechałam z Warszawy do Paryża … Właśnie otwarto do użytku publicznego Wieżę Eiffla … W ogóle jedzą tu dużo i ciągle … Szyk? Ależ to słowo nieznane … Chodzę na lekcje dykcji i dramatu do Konserwatorium.
10.02.2011 – Paryskie wędrówki Zapolskiej (2) : Jak bardzo się męczę nad wymową! … Dzisiejszy dzień spędziłam u… Antoine’ a! … Pracuję spokojnie w Teatrze Wolnym … W marcu mam grac Księżne Danesco, Rumunkę w sztuce Simone Louisa de GramontProstota, prostota, oto hasło panujące w teatrze.
11.02.2011 – Paryskie wędrówki Zapolskiej (3) : Chcesz Pani poznać Aristida Bruanta? … Gdy drzwi się przede mną otwarły, stojący na progu niski, krępy mężczyzna w czerwonej koszuli i długich butach … Zdziwiło mnie, że skończywszy, robił rodzaj żebraniny przez swego kelnera, który chodził z miseczka i zbierał susy od gości … Wracam z teatru! Jestem pod wrażeniem tak silnym, ze ci opisać nie umiem. Odniosłam triumf nadspodziewany.
13.02.2011 – Paryskie wędrówki Zapolskiej (4) : Jestem bajaderka z ulicy Kairu – śpiewa sympatyczna Valti … na ulice Kairu, widziałam te słynne tańce pod egipskim namiotem … ale wieczorem wróciłam do La Scali … Oto wybiło już wpół do ósmej i siedzieliśmy ciągle kolo tego nieszczęsnego stolcu jedząc i jedząc bez końca. Powinniśmy już być na tej wystawie od dawna … naprzeciw kościoła Świętego Sulpicjusza, w Sali Merostwa, odbywał się Międzynarodowy Kongres Kobiet … Na Sali ze 3 000 osób wrzeszczy, śmieje się, ryczy.
15.02.2011 – Paryskie wędrówki Zapolskiej (5) : W Bretanii poznałam Paul’a Sérusier’a i grupę malarzy – symbolistów. Ubrani są w bluzy wieśniaków, noszą chodaki z drzewa, palą fajki i bez przerwy dyskutują o tonach i kolorach … Gauguin zaczął, jako impresjonista, lecz doszedł do czegoś doskonalszego i bardziej konkretnego … Van Gogh – to był artysta obdarzony szaloną fantazją … Rwał się do światła, do oślepiających blasków i nagle zapadł w ciemnie – oszalał! Czym jest szaleństwo – czy my wiemy? … Mieszkam teraz niedaleko cmentarza Montmartru. Z placu Clichy, idąc w stronę do ulicy Caulaincourt, jest mała uliczka, Tourlaque. To tu mieszkam pod numerem 4, na 3-cim piętrze … Oh! Śnieg! Pierwszy śnieg w Paryżu tej zimy … Ja odżyłam. Zaraz włożę kamasze i pójdę dryp, dryp do muzeum Opery.

21.02.2011 – Artykuł o Zapolskiej – Wywiad : Zapolska włóczyła się trochę jak Czajka z Czechowa w teatrach objazdowych po różnych zaborach … przyjechała do Paryża mając 32 lata … dostała kartę korespondenta i pisała artykuły do dwóch pism polskich. Jej felietony to kopalnia pereł … Zapisała się do Konserwatorium Teatralnego, jako obcokrajowiec … dostała się do teatru André Antoine’a … związana była z nabistą Paul’em Sérusier, mieli ze sobą fantastyczny kontakt … Pod koniec swego pobytu w Paryżu napisała, że stała się człowiekiem … Przyjechała do kraju ukształtowana przez Antoine’a w teatrze naturalistycznym (Théâtre Libre), Tadeusz Pawlikowski przyjął ją do teatru w Krakowie, bo wiedział, że we Francji, pojawiają się nowe kierunki w sztuce … grać dopiero w 1900 roku, ale kontynuowała karierę dramatopisarki … ale dopiero w roku 1906 powstała Moralność Pani Dulskiej i inne znane sztuki jak Skiz czy Panna Maliczewska. Właśnie, dlatego w naszej świadomości istnieje bardziej, jako autorka niż aktorka.
22.02.2011 - Article sur Zapolska – Entretien : Zapolska avait erré un peu comme la Mouette de Tchékhov, avec des troupes itinérantes, entre les différentes régions de la Pologne … elle est arrivée à Paris à l'âge de 32 ans … elle a obtenu une carte de correspondante pour deux revues polonaises … Ses chroniques recèlent de nombreux trésors … Elle s'est inscrite au Conservatoire de Théâtre en tant qu'étrangère … elle parvient à se faire engager au théâtre d'André Antoine … elle a eu une relation avec le Nabi Paul Sérusier, leur complicité était fantastique … Vers la fin de son séjour à Paris elle a écrit qu'elle était devenue un être humain … Elle est arrivée en Pologne formée par Antoine au Théâtre Libre, Tadeusz Pawlikowski l'a acceptée dans un théâtre de Cracovie, car il savait qu'en France de nouvelles tendances artistiques faisaient leur apparition … Elle a cessé de jouer en 1900, mais elle a continué sa carrière de dramaturge … ce n'est qu'en 1906 qu’ont vu le jour La Moralité de Mme Dulska et d'autres pièces connues comme Skiz ou Mlle Maliczewska ; c'est pourquoi elle existe dans notre conscience collective en tant que dramaturge plutôt qu'en tant que comédienne.


24.03.2011 – Promenades parisiennes (1) : Zapolska arrive à Paris – L’Exposition universelle de 1889 et la tour Eiffel – Croquis : les visiteurs à l’Exposition.
24.03.2011 – Promenades parisiennes (2) : Formation théâtrale en français - Antoine et le Théâtre Libre – Répétition pour Simone.
25.03.2011 – Promenades parisiennes (3) : Paris vu de la Butte MontmartreAristide Bruant dans son cabaret.
25.03.2011 – Promenades parisiennes (4) : Simone : un succès pour Zapolska – Les bayadères de la rue du Caire… et la charmante Valti – Clôture de l’Exposition : un repas interminable… Quelle équipée pour s’y rendre – De toutes les couleurs.
25.03.2011 – Promenades parisiennes (5) : Congrès international des Femmes en 1892 – Zapolska et les peintres de l’époque – Paul SérusierPaul GauguinVincent Van Gogh.
26.03.2011 – Promenades parisiennes (6) : L’appartement du 4 de la rue Tourlaque – Nostalgie – De la neige à Paris – Fin du séjour parisien.


L’album est richement illustré (on y relève près de 90 portraits et tableaux, photos de personnes ou d’objets, affiches ou dessins…). En pleine page, certaines illustrations ont, en légende, un court extrait, de la plume de Gabriela Zapolska. Voici ce que l’on trouve, inséré dans le présent article :

La scène ne me dit plus rien. Mon ambition est maintenant : écrire ! écrire ! écrire ! Je me suis bien rendu compte que ceux qui ont écrit vivent des siècles dans la société. Et que reste-t-il des acteurs ? Une poignée de cendres dont on évoque parfois le souvenir… (Lettre à Stefan Laurysiewicz – 1892)

Mon credo trace alors une double direction : l’harmonie et la poésie au pays de la fantaisie ; la vérité et la simplicité dans celui du réalisme. (Le credo scénique – 1895)

Le théâtre est une bougie qui éclaire les ténèbres de la nuit ; les femmes, ce sont des papillons de nuit qui tournenten rond, attirés par la flamme… séduits par la chaleur… Un craquement… brûlé, le papillon de nuit ! (Krowienta / Veaux de scène)

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