mardi 10 décembre 2013

Se faire naturaliser Polonais


CONDENSÉ
La presse en ligne est abondante.
Ce qu’on y trouve est inégal.
Je n’y ai sélectionné que quelques titres et repéré quelques articles.
Ce qui suit est le condensé de l’un d’entre eux.

(RZECZPOSPOLITA, quotidien polonais, via PRESSEUROP –13 février 2013 – Pawel Różyński, traduit par Lucyna Haaso-Bastin)

http://www.archiwum.rp.pl [Recherche payante en polonais dans les archives du journal – pour l’équivalent d’environ 2,50 €. Accès gratuit à la traduction en français, et d’autres langues, sur le site de PRESSEUROP.]

Quand le propriétaire de la compagnie aérienne AVIANCA, un milliardaire, a voulu acquérir la compagnie portugaise TAP en 2012, il s‘est heurté à la législation européenne : tout achat d'une telle compagnie au-delà de 49 % des parts est interdit à un investisseur originaire d'un pays extérieur à l'UE.

Réponse de l'entrepreneur : Ma demande de nationalisation polonaise est en cours. Je peux le faire parce que mes parents étaient Polonais – le 5 décembre dernier, il recevait son passeport polonais… Il était  né en Bolivie dans une famille de juifs polonais qui ont quitté la Pologne juste après la guerre, a toujours souligné que ses parents étaient fiers de leurs racines polonaises. Ce sur quoi, les autorités portugaises ont subitement renoncé à la vente de TAP faute, selon elles, de garanties financières suffisantes.

[Un an plus tard, il semble que les discussions aient repris et que cet obstacle pourrait être levé. De plus, indépendamment, les deux compagnies AVIANCA et TAP font partie de la confédération aérienne STAR ALLIANCE (LUFTHANSA, UNITED AIRLINES… et notamment la LOT polonaise), concurrente de SKYTEAM (AIR FRANCE/KLM, DELTA AIRLINES…) et de ONEWORLD (BRITISH AIRWAYS, AMERICAN AIRLINES…)]

Depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE les demandes de naturalisation se sont multipliées. Le plus simple est de passer par le chef de d’une voïvodie (l’équivalent d’un préfet). Les exemples les plus fameux se trouvent dans le monde du sport – à commencer par le football.

La motivation la plus fréquente relève du pur pragmatisme : le pays est en expansion, les personnes audacieuses peuvent s’y frayer un chemin. La Pologne est par ailleurs jugée sympathique et attirante. Cela étant, il ne faut pas s’exagérer l’importance de ces demandes : quelques milliers de personnes par an, alors que l’on estime entre 500 000 et 1 million le nombre d’étrangers qui y séjournent.

Ce sont surtout les Ukrainiens qui dominent parmi les immigrés. Ils se font employer dans l'agriculture, dans les secteurs de la construction et pour la garde d'enfants ou de personnes âgées. Mais ils viennent travailler, gagner de l'argent, puis ils repartiront chez eux.

Cas intéressant, celui des Vietnamiens : la Pologne en compte plusieurs dizaines de milliers. Les parents de nombre d'entre eux y ont étudié dans les années 60 et 70, parlent polonais et en transmettent une image quelque peu idéalisée. Comme l’explique l’un d’entre eux : les Vietnamiens, eux,  restent quoi qu'il arrive. Nous nous enracinons ici, nous songeons à ce que nous allons faire dans les dix ou vingt prochaines années, à ce qui attend nos enfants, s'ils disposeront d'une formation solide ou d'un poste dans une bonne entreprise ou dans une banque.

On trouve aussi des Africains – et pas seulement dans des équipes sportives : l’un d’entre eux, originaire du Niger, gère trois pharmacies à Varsovie. Il y en a même un, un Nigérian, qui a été élu député.


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