samedi 17 octobre 2009

Autisme - un an de progrès


Vacances mais pas coupurePour les bénévoles, c’est la première réunion mensuelle de rentrée. Cela ne veut pas dire qu’il y ait eu une longue interruption à l’occasion des vacances. Bien sûr, Émile est parti quelques semaines en août avec sa famille et nous avons le droit à un film de quelques minutes, tourné là-bas. On l’y voit notamment jouer aux cartes – à la «bataille» – avec sa mère, essayer de faire un exercice sur des mots avec sa sœur, sauter dans une piscine et la traverser en nageant (ne soyons pas trop exigeants sur le style). Mais tant qu’il était chez lui, les horaires des volontaires ont été aménagés pour continuer à assurer une présence assez suivie d’une quarantaine d’heures par semaine, dans sa salle de jeu, tout au cours de l’été.

Bon augureÉmile ne participe pas à la réunion mensuelle qui a lieu au domicile familial. Mais il n’était pas encore parti vers celui de ses grands-parents, non loin, quand les premiers participants sont arrivés – notamment les responsables de l’association qui sert de boussole quand à la méthode employée, ce qui leur permet d’apprécier l’évolution de plusieurs dizaines de jeunes autistes. Ayant ainsi pu le voir à l’œuvre, ils ne cachent pas que l’aisance déjà acquise par Émile et sa capacité de communiquer avec son entourage sont d’excellent augure.

Quoi de neuf ?Au bout d’un an maintenant, cette nouvelle réunion mensuelle fait un peu office de retrouvailles entre les bénévoles qui, semaine après semaine, ont un contact prioritairement individuel avec Émile. On y note que ce dernier sait désormais beaucoup mieux distinguer quand il lui faut dire «je» ou «tu»… que la découverte de ses mains a progressé mais n’est pas encore complète – ce qui sera nécessaire pour l’écriture par exemple (comme : serrer et tenir correctement un crayon)… de même pour les comparaisons (de ces deux cordes, laquelle est la plus longue ?).

En revanche, son goût pour le tambour (djembé) lui fait travailler ses gestes, mieux percevoir ses mains, et les coordonner – de façon aussi bien symétrique qu’indépendamment l’une de l’autre. Et le rôle de l’imaginaire ? D’une part, il semble maladroit quand on lui demande de lancer un objet… mais il le fait avec un grand naturel avec des petites voitures qu’il expédie pour se tamponner au pied du mur de la salle à un mètre de là.

A suivre…Au début de cette 2ème année de transition, Émile, qui montre sa soif d’apprendre, a commencé des séances «école» avec deux maîtresses – une navigation reste nécessaire entre l’apprentissage et une relation qui doit rester ludique avec lui.
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Ce billet fait partie d’une série qui permet de suivre l’évolution d’Émile (ce n’est pas son vrai prénom) depuis septembre 2008 : on y accède directement en cliquant sur le thème Autisme dans la marge de droite.
D’autres articles sont voisins, notamment ceux sous le thème du Cerveau, ainsi que ceux des 15 et 16 juin 2009 (Chiffres, langues… et Savants vs neurotypiques, qui figurent aussi sous le thème de l’Autisme), ou du 27 juin 2009 (Mémoire photographique)

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