lundi 20 mars 2017

Traduction de SKIZ de Gabriela ZAPOLSKA

  
L’ouvrage où figure la
traduction de la très vivante pièce
SKIZ de Gabriela ZAPOLSKA

va être présenté
Jeudi, le 30 mars à 19 heures
24 rue des Écoles dans le 5ème arrondissement de Paris.

Quatre acteurs y feront une lecture spectacle.

Entrée gratuite et verre de l’amitié.


Arturo NEVILL s’est associé à Elżbieta KOŚLACZ, pour cette traduction.
Il nous livre ici quelques commentaires.

La relation de la Pologne et des Polonais au théâtre a été – et elle est toujours – intense et féconde.
Au 19ème siècle, les auteurs de la période romantique ont produit une œuvre immense, dans ce pays partagé entre les empires prussien, russe et austro-hongrois.
Et qui – s’agissant du siècle qui a suivi – ignore le travail de recherche qui a rayonné à partir des démarches de Grotowski et de Kantor ?
Aujourd’hui, encore et toujours cette ardeur ne se dément pas.
Elle a été – et elle est toujours – servie par un professionnalisme exigeant, tant de la part des acteurs que des metteurs en scène.
Par un public présent, attentif, formé et connaisseur.

Quid de Gabriela ZAPOLSKA et de SKIZ ?
Jetez un coup d’œil sur cette série de six timbres dédiés aux chefs-d’œuvre de la dramaturgie polonaise (Arcydzieła dramaturgii polskie), éditée par la Poste polonaise.
Elle réunit parmi les meilleurs auteurs et les meilleurs pièces qui ont été choisies pour être présentées au Théâtre National (Teatr Narodowy).
Zapolska s’y trouve aux côtés de Bogusławski, Fredro, Słowacki, Mickiewicz et Wyspiański.
Skiz apparaît dans la lignée de Cracoviens et montagnards, La Vengeance, Kordian, Les Aïeux et Les Noces.
Excusez du peu…


Née en 1857 – nous fêtons son 160ème anniversaire, ce 30 mars précisément.
Zapolska est arrivée entre deux périodes politiques, culturelles et littéraires.
Après le Romantisme et le Positivisme polonais qui avaient eu des accents propres à ce pays et à sa situation.
Et avant le renouveau de la vie artistique, qui a anticipé et s’est confirmé avec l’indépendance recouvrée après la Ière Guerre mondiale.
Zapolska est morte en 1921.

Femme de lettres, elle fut.
Elle a écrit de nombreux essais et romans ainsi que plus de trente pièces de théâtre.
Journaliste et épistolière :
Ses six années à Paris (1889-1895) se sont traduites par un bon millier de pages de chroniques et d’éclairages plus intimes,
dont, Elżbieta Koślacz et moi avons traduit une bonne partie.

Mais tout autant actrice :
entre la Pologne et Paris, elle sera restée près de 20 ans sur les planches.
Le style très vivant de ses pièces en bénéficie de façon évidente.
Elle a été formée auprès de professeurs de la Comédie-Française
et a été engagée au Théâtre Libre d’Antoine, puis à celui de L’Œuvre chez Lugné-Poe.
Ce qui a rejailli sur son style de jeu puis sur son écriture.

Ses quatre meilleures pièces – dont SKIZ – datent d’après son retour de Paris.
En Pologne même, certaines (comme Mme DULSKA) ont ainsi réussi, un siècle durant et dans des climats culturels très contrastés
À être proposées par les meilleurs metteurs en scène, jouées par les meilleurs acteurs, et recevoir un excellent accueil du public :
Pologne partagée … Indépendance recouvrée … Période communiste … Chute du mur de Berlin …
Mme DULSKA avait été traduite en français dès le début des années 1930 mais des tentatives pour la jouer en France n’ont pas abouti.
Il est probable que le succès de Mme DULSKA en Pologne vient de ce qu’il y touche à des ressorts plus enracinés qu’en France

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