samedi 16 novembre 2013

Parler aux enfants petits

CONDENSÉ
La presse en ligne est abondante.
Ce qu’on y trouve est inégal.
Je n’y ai sélectionné que quelques titres et repéré quelques articles.
Ce qui suit est le condensé de l’un d’entre eux.

(LE TEMPS – Quotidien de Suisse romande – 10 mars 2012 – Anna Lietti)

Auteure de Dis-moi pourquoi. Parler à hauteur d’enfant, Claude Halmos n’interdit à personne de faire gouzi gouzi pouet pouet à son bout de chou. Elle rend simplement les parents attentifs au fait qu’un enfant est, véritablement, une personne à part entière.

Car imaginez que l’on vous parle comme ça. Vous vous demanderez si on vous prend pour un imbécile et vous aurez raison. Eh bien, pour les petits, même tout-petits, c’est pareil,

Si beaucoup d’adultes se permettent de s’adresser aux enfants dans un de ces sous-langages mièvres et condescendants qu’ils n’oseraient jamais employer avec un autre adulte, c’est en toute bonne foi, et parce que c’est culturellement encouragé. Mais aussi parce qu’ils pensent que les mômes ne comprennent pas. Or, ils comprennent.

Entre autres :

Pourquoi diable tant de parents parlent-ils d’eux-mêmes à la troisième personne lorsqu’ils s’adressent à leurs enfants? Tout cela à un moment de la vie du bébé où il prend conscience qu’il ne forme pas un tout indifférencié avec ladite maman: il y a un moi et un toi distincts et c’est le début d’une belle construction. Alors, ce n’est peut-être pas la peine de compliquer les choses avec un elle qui serait aussi un moi, mais pas toujours.

C’est en général quand un enfant semble le plus inattentif qu’il écoute avec le plus d’attention. Il a parfaitement saisi l’importance du sujet, et s’il s’agite, c’est pour se protéger, en restant actif, de l’angoisse qui le menace. Même à un tout petit, s’il est trop agité, on peut dire : Maintenant tu viens t’asseoir, tu commandes à tes bras et tes jambes d’arrêter de bouger et tu m’écoutes. Mais créer les conditions de l’écoute n’est jamais simple. Néanmoins, Ce que je vérifie tous les jours, c’est que les enfants écoutent et comprennent quand on les prend au sérieux.

On peut donc causer aux enfants comme à des adultes? Ne pas oublier qu’un enfant est un enfant.


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