vendredi 15 avril 2016

Adieu à "ma" voiture



Condensé d'un point de vue paru dans le HUFFPOST.


Voici un an, je décidais de me séparer définitivement de ma voiture
Bien sûr, j'habite une grande ville qui dispose d'un bon réseau de transports en commun et je n'ai pas d'obligations familiales ou professionnelles qui nécessitent la possession d'un véhicule personnel.
Je ne prétends pas que tout le monde puisse s'en passer. Pourtant, je n'imaginais pas vivre sans.

Le slogan Ma voiture, c'est ma liberté a pris quelques rides.
Quand on marche ou qu'on se balade en transport public, on n'est jamais vraiment pris en otage dans un embouteillage.

Transports en commun ou faire ses courses à pied, on marche plus souvent dans son propre quartier. On découvre des rues, on se sent mieux enraciné socialement dans l'endroit où on vit.

Sans voiture, on passe beaucoup plus de temps à l'extérieur. À marcher, à attendre un bus, à prendre une correspondance.
Fini le trajet garage-parking où on ne met presque jamais le nez dehors. Après quelques semaines sans voiture, on m'a dit que j'avais meilleure mine.
Quand on prend le bus ou le tram chaque jour, on rencontre plus de monde que dans une voiture où on ne rencontre jamais personne.
Dans les transports, on entend les conversations téléphoniques des autres usagers, on parle à des inconnus, on découvre de nouveaux horizons de vie.
L'attention requise pour marcher en ville n'est pas aussi importante que celle qu'exige la conduite d'une voiture.
On a donc plus d'espace de cerveau disponible pour réfléchir. Dans (certains) transports en commun, on peut même lire ou travailler.
Même si les trajets peuvent être plus longs qu'en voiture, le temps perdu est finalement très relatif.

Chercher en vain une place de parking, freiner brusquement pour un piéton qui traverse distraitement, s'énerver dans un embouteillage, se faire couper la route par un chauffard, entendre les coups de klaxon d'automobilistes impatients derrière soi...

Tous ces petits tracas de la vie quotidienne au volant disparaissent du jour au lendemain.
Il n'y a pas que le prix du véhicule, le carburant, les assurances, les taxes d'immatriculation ou de circulation.
Le fait de ne plus avoir de voiture supprime aussi les frais de stationnement ou la location d'un garage, les entretiens obligatoires, les réparations, l'achat d'accessoires, les inévitables contraventions, etc.
On ne doit plus jamais dégivrer un pare-brise.

Ne plus posséder de voiture ne signifie pas qu'on ne conduit plus jamais.

On peut louer un véhicule ponctuellement pour faire des grandes courses ou pour acheter des meubles.
On peut aussi redécouvrir le plaisir de conduire sur les routes d'Italie dans une voiture de location. Et vu les économies faites toute l'année, on peut même prendre une catégorie supérieure.
Quand c'est absolument nécessaire, on peut prendre un taxi sans s'inquiéter du prix.
Il sera de toute façon dérisoire par rapport au budget mensuel nécessaire pour posséder un véhicule individuel.

Et puis, dans le tram et le bus, on a aussi un chauffeur.



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